Mitt Romney : Biden aurait dû pardonner à Trump tous les crimes fédéraux, Romney affirme que Biden a abusé de son pouvoir pour rejeter les accusations portées contre l’État

27 Mai 2024 2221
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Écrit par Bess Levin

Mitt Romney a décrit Donald Trump en termes négatifs, l'a qualifié de « détraqué » et l'a accusé d'être un escroc et un fraudeur. Il a affirmé que Trump était manifestement mentalement instable et exprimait de la xénophobie, du sectarisme, de la vulgarité et de la misogynie. Romney a soutenu à deux reprises la destitution de l'ancien président, décrivant le comportement de Trump comme une violation flagrante de la foi publique et affirmant que Trump encourageait indéniablement la rébellion contre le Congrès. Romney a également critiqué Trump pour avoir prétendument ignoré la défense nationale et entravé intentionnellement la justice, selon le ministère de la Justice. Il a déclaré que le refus de Trump de restituer les documents classifiés avait donné lieu à ces allégations ; il a souligné la gravité de ces accusations et les a liées à d'autres actions préjudiciables à l'intérêt national, comme l'incapacité de Trump à protéger le Capitole des violentes émeutes et sa manipulation politique des armes défensives de l'Ukraine.

Compte tenu de tous ces facteurs, on peut supposer que Romney souhaite que Trump fasse face à des conséquences juridiques pour ses crimes présumés et, s’il est reconnu coupable, qu’il reçoive une punition adéquate. Cependant, la position de Romney est étonnamment différente !

Dans une interview avec Stephanie Ruhle, la sénatrice de l’Utah a suggéré que Joe Biden aurait dû accorder une grâce immédiate à Trump après son inculpation fédérale. Romney a fait valoir que ne pas faire pression sur les procureurs de New York pour qu’ils abandonnent leur dossier contre Trump était une erreur colossale de la part du président Biden. La justification de Romney pour cette conclusion était qu’une telle action ferait de Biden « le grand » et de Trump « le petit ». Concernant l’affaire de l’État, il a déclaré que Biden aurait dû s’opposer intensément aux poursuites. Romney a affirmé que cette situation ne serait que bénéfique pour Trump. Il a comparé ces circonstances aux années 1960, affirmant que si Lyndon B. Johnson avait été le président confronté à un tel scénario, il serait intervenu pour empêcher le procureur de poursuivre l'affaire.

Cette suggestion est problématique car elle contredit directement l’autorité de Biden concernant les accusations portées par l’État et signifierait un dépassement significatif. Ruhle, voulant confirmer que Romney comprenait cela, lui a demandé s'il préconisait un système de gouvernement séparé mais égalitaire. Romney l’a affirmé mais a continué à expliquer pourquoi Biden aurait dû pardonner à Trump dans les affaires fédérales.

Néanmoins, l'argument de Romney pose des problèmes substantiels. Premièrement, cela suppose que les gens percevraient la situation de la manière proposée, et deuxièmement, cela implique qu'un homme accusé de nombreux crimes graves devrait rester impuni.

Dans la même interview, bien que cela semble involontaire, Romney a avancé un argument en faveur de la tenue de Trump pour responsable de ses actes. Non seulement Trump, comme tout autre individu, devrait être tenu responsable conformément à la loi, mais les électeurs méritent le droit de pleinement comprendre le caractère de la personne pour laquelle ils pourraient voter.


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