Les séismes martiens et les impacts de météorites révèlent que Mars possède un noyau dense de métal liquide.

29 Octobre 2023 1997
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Mars a le cœur lourd après tout.

La Planète Rouge possède un noyau dense de fer liquide entouré d'une couche relativement mince de roche en fusion, rapportent les chercheurs. Cette découverte résout une énigme récente qui est survenue lorsque les mesures sismiques sur Mars semblaient suggérer que la planète avait un noyau léger étonnamment grand, riche en éléments de faible densité (SN: 4/24/23).

Le nouveau point de vue, décrit dans deux études publiées dans Nature le 26 octobre, montre que la planète est constituée de matériaux communs dans le système solaire au moment de la formation de Mars. Un noyau plus léger aurait nécessité un mélange d'éléments qui n'aurait pas correspondu aux proportions présentes dans la poussière et les débris qui sont finalement devenus le système solaire.

Les chercheurs ont déduit la structure de l'intérieur de Mars en étudiant les ondes sismiques détectées par l'atterrisseur InSight de la NASA (SN: 2/24/20). Il a mesuré des tremblements de Mars et des réverbérations provenant d'impact de météorites sur la planète pendant un peu plus de quatre ans.

Les ondes se réfléchissant à partir de la couche de roche en fusion ont été initialement interprétées comme rebondissant depuis le bord externe d'un noyau d'un rayon d'environ 1 800 kilomètres et d'une densité de 6 200 kilogrammes par mètre cube. La nouvelle recherche a ajouté des données provenant d'ondes sismiques qui pénètrent dans cette couche en fusion pour révéler le vrai cœur de la planète.

Le noyau a un rayon d'environ 10% plus petit et une densité plus élevée que précédemment rapporté, avec un groupe trouvant une densité de 6 650 kilogrammes par mètre cube, et l'autre trouvant 6 500 kilogrammes par mètre cube.

Une meilleure compréhension de Mars a des implications bien au-delà de la Planète Rouge. Mars et la Terre étaient très similaires lors de leur formation initiale, explique le planétologue Henri Samuel du CNRS à Paris, coauteur de l'une des nouvelles études. "Cependant, à un moment donné, ces deux planètes ont divergé et Mars n'est plus habitable tandis que la Terre l'est. Par conséquent, comprendre comment cette divergence s'est produite peut nous en dire beaucoup sur notre propre planète."

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