Les réglementations sur le transport d'animaux vivants ne sont pas "adaptées à leur objectif", selon une vaste étude internationale.

24 Janvier 2024 1715
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23 janvier 2024

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par l'Université de Bristol

Un 'examen de la conformité' des réglementations dans cinq pays, visant à protéger les animaux pendant le transport, a conclu qu'elles ne sont pas suffisamment protectrices. Les résultats de ce travail interdisciplinaire, impliquant des scientifiques du bien-être animal et un enseignant de droit, qui a comparé les règles de transport des animaux conçues pour protéger les milliards de bétail transporté lors de longs trajets - en Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande, dans l'UE (y compris le Royaume-Uni) et aux États-Unis - mettent en évidence de graves lacunes.

L'étude, publiée dans Royal Society Open Science et impliquant des chercheurs des universités de Bristol, Essex et Colombie-Britannique (Canada), est le premier examen complet de la conformité des réglementations sur le transport d'animaux vivants dans cinq pays occidentaux anglophones, afin d'évaluer si le cadre réglementaire d'un secteur politique est adapté à sa mission.

Le transport d'animaux vivants, qui affecte la plupart des animaux d'élevage à un moment donné de leur vie, est une expérience stressante, les animaux étant souvent soumis à de longs trajets au cours desquels ils sont privés de boire, manger et se reposer. Par exemple, au Canada, certains animaux peuvent être transportés pendant 36 heures sans nourriture, sans eau ni repos.

Les chercheurs ont étudié quatre principaux facteurs de risque associés au transport d'animaux vivants - la capacité à supporter le transport, la durée du voyage, les conditions climatiques et les aménagements d'espace - et ont exploré la manière dont les réglementations étaient structurées pour prévenir les problèmes de bien-être animal.

Les résultats de cette recherche ont montré que tous les pays pourraient s'améliorer et établir des orientations futures clés pour de nouvelles politiques. Par exemple, aucun pays n'adopte une durée maximale de voyage pour tous les animaux, ce qui signifie que les animaux peuvent parfois être transportés pendant plusieurs jours. Tous les pays n'imposent pas des arrêts de repos réguliers pour les longs trajets, mais ceux qui le font exigent souvent des temps d'arrêt trop courts pour permettre une récupération significative.

Mettre à jour les réglementations sur le transport en utilisant les sciences les plus récentes serait une étape importante vers l'amélioration du bien-être animal pendant le transport, en rapprochant davantage les industries du bétail des valeurs sociétales.

L'équipe a également pris en compte les changements récents et proposés aux réglementations. Il s'agissait de changements examinés qui ont été annoncés mais qui n'ont pas encore été traduits en législation, ou de différentes options qui sont envisagées. Par exemple, en décembre 2023, un projet de loi comprenant une interdiction de l'exportation de bétail destiné à l'abattage et à l'engraissement depuis la Grande-Bretagne (c'est-à-dire l'Angleterre, l'Écosse et le Pays de Galles, mais pas l'Irlande du Nord) a été présenté au Parlement, mais pourrait ne viser qu'une minorité d'animaux exportés.

Le Dr Ben Lecorps, co-auteur de l'étude et enseignant en bien-être animal à la Bristol Veterinary School, a déclaré : 'Nos résultats indiquent que les réglementations sont souvent insuffisantes ou trop vagues pour garantir qu'elles sont adaptées à leur mission. Tous les pays étudiés ne parviennent pas à garantir une protection adéquate aux animaux pendant le transport. Bien que cela ne signifie pas que tous les animaux transportés subiront des préjudices graves, les principaux facteurs de risque tels que les trajets excessivement longs ou les trajets par temps chaud ne sont pas traités de manière satisfaisante'.

Le Dr Eugénie Duval, co-auteur de l'étude et enseignante de droit à l'Essex Law School, a ajouté : 'Même s'ils ne reflètent pas nécessairement les dernières preuves scientifiques, certains réglementations sont plus spécifiques que d'autres.

'Si nous devions prendre le meilleur de chaque cadre réglementaire (par exemple, la capacité à supporter le transport au Canada ; établir des seuils spécifiques à chaque espèce pour la température à l'intérieur des véhicules dans l'UE) et appliquer certaines des propositions formulées par certains pays (par exemple, une interdiction d'exportation en dehors des frontières de l'UE : proposition de certains États membres de l'UE), les réglementations qui en résulteraient seraient un pas de plus vers la préservation du bien-être animal pendant le transport'.

Information sur la revue : Royal Society Open Science

Fourni par Université de Bristol


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