Intrigue immunitaire : Décodage des secrets cellulaires pour les remèdes de demain.

17 Janvier 2024 2999
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Une technique innovante a été établie au Karolinska Institutet et dans des organisations associées qui permettent l'identification et la localisation détaillées des récepteurs des cellules immunitaires, révolutionnant ainsi nos connaissances et notre traitement de maladies comme le cancer et les maladies auto-immunes. Le mérite revient à SciTechDaily.com.

La technique développée révolutionne la cartographie des récepteurs des cellules immunitaires avec les tissus, conduisant ainsi à des avancées dans la recherche sur les maladies et le développement de thérapies.

Au Karolinska Institutet, au KTH Royal Institute of Technology et à SciLifeLab, une nouvelle méthode a été développée pour identifier des récepteurs de cellules immunitaires uniques dans les tissus, comme spécifié dans une étude publiée dans la revue Science Reports. L’équipe de recherche estime que cette méthode améliorera considérablement notre compréhension du rôle des cellules immunitaires dans la progression de la maladie et ouvrira la voie à la création de nouveaux traitements pour diverses maladies.

Les cellules immunitaires comme les lymphocytes T et B jouent un rôle central dans la défense de l'organisme contre les infections et les tumeurs. Les deux types de cellules immunitaires possèdent des récepteurs uniques qui reconnaissent distinctement différents éléments des corps indésirables et étrangers comme les bactéries, les virus et les tumeurs. Chaque cellule immunitaire et ses descendants ont ses récepteurs uniques, et il existe des milliards de cellules immunitaires uniques dotées de récepteurs individuels dans chaque corps humain.

Camilla Engblom. Crédit : Johannes Frandsen

Une nouvelle méthode a été développée par des chercheurs du Karolinska Institutet, du KTH Royal Institute of Technology et de SciLifeLab, qui peut non seulement identifier les récepteurs distincts des lymphocytes B et T, mais également révéler leur emplacement dans les tissus humains.

Camilla Engblom, professeur adjoint au Département de médecine (Solna), Karolinska Institutet, estime qu'il était impossible d'identifier les récepteurs des lymphocytes B et T dans leurs microenvironnements en utilisant les techniques antérieures.

Le Dr Engblom suggère que cette technique aurait une large application dans le futur.

Jeff Moule. Crédit : Sarantis Giatrellis

Le Dr Engblom estime que dans le cas du cancer, cette méthode peut aider à identifier les lymphocytes T susceptibles d'attaquer la tumeur et que ceux-ci pourraient ensuite être exploités pour une thérapie cellulaire contre le cancer. Un autre domaine important est celui des maladies auto-immunes, dans lesquelles le système immunitaire attaque les tissus sains. La nouvelle technique pourrait être cruciale pour identifier ces cellules immunitaires nocives, augmentant ainsi les chances de trouver ce qu’elles attaquent.

Jeff Mold, l'un des principaux chercheurs de la recherche et scientifique au Département de biologie cellulaire et moléculaire du Karolinska Institutet, considère la nouvelle méthode comme une étape essentielle du progrès.

Le Dr Mold pense que le principal avantage de cette méthode réside dans sa capacité à identifier les cellules B.

Selon le Dr Mold, même si les lymphocytes T constituent un sujet de recherche tendance, les lymphocytes B ont été quelque peu négligés, notamment dans le cancer. Cependant, grâce à cette nouvelle méthode, la progression et l’expansion des cellules B dans les tissus peuvent désormais être suivies.

La méthode de transcriptomique spatiale a été conçue initialement en 2016 par les professeurs Jonas Frisén du Karolinska Institutet et Joakim Lundeberg du KTH Royal Institute of Technology, qui ont également co-écrit cette étude. Cette méthode a été nommée « Méthode de l’année 2020 » par la revue Nature Methods.

Cette nouvelle méthode optimise la méthode originale qui permet aux chercheurs de cartographier les récepteurs des cellules immunitaires et leur emplacement exact dans les tissus, ce qui était auparavant impossible à faire simultanément pour les cellules B et T.


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