Austin Butler dégage un charisme cool dans 'The Bikeriders': Critique précoce.
Voici un trait sous-estimé d'une véritable star de cinéma : la capacité d'exsuder un charisme cool en restant silencieusement assis sur un tabouret de bar en train de tirer une bouffée d'une cigarette.
C'est ainsi que le personnage d'Austin Butler, Benny, est introduit dans le premier instant de The Bikeriders. Il vaque tranquillement à ses occupations lorsque deux hommes costauds s'approchent de lui et lui demandent de retirer sa veste en denim et cuir noir usée portant les mots Vandals Chicago. "Il faudrait me tuer avant que je retire cette veste", répond-il avec un léger sourire en coin. La violence éclate alors que Benny essaie de toutes ses forces de tenir sa promesse.
Qui est ce gars et qu'est-ce qui pourrait susciter de telles émotions hors de contrôle ? Bienvenue dans The Bikeriders, qui a eu sa première mondiale le jeudi 31 août lors du prestigieux Festival du Film de Telluride. Malgré son titre serein, le film est un drame féroce qui relate l'ascension d'un club de motards fictif du Midwest des années 1960.
Le club s'appelle The Vandals. Et comme on peut le deviner à partir de ce prologue captivant, ses membres colorés - dirigés par le colérique Johnny (Tom Hardy) - sont dévotement loyaux et ne supportent aucune offense.
Dans un montage amusant, nous rencontrons Cal (Boyd Holbrook), Michael Shannon), Zipco (Michael Shannon) et Cockroach (Emery Cohen). Et puis il y a Benny, le pilote le plus stoïque et dangereux de tous. Lorsque Kathy (Jodie Comer), une femme locale au franc-parler, le rencontre dans un bar miteux, elle va à l'encontre de tous ses instincts et le laisse l'emmener pour un vrai tour. Elle est fascinée. Horrifiée. Et instantanément séduite.
The Bikeriders est principalement raconté du point de vue de Kathy alors qu'elle raconte l'histoire du club à un photographe (Mike Faist) qui compile un livre sur le groupe. (Désolé de dire que la Britannique Comer fait le récit susmentionné dans un dialecte distractif de Chicaaaahhhgo.)
Kathy finit par épouser Benny après seulement cinq semaines. Au cours de la décennie suivante, elle tente de naviguer à la fois dans son comportement imprudent et dans son adhésion aveugle à son mentor Johnny alors que les Vandals évoluent d'outsiders attachants à un gang plus sinistre. Elle veut finalement une vie domestique et un déménagement en Floride pour échapper à la folie. Si seulement Johnny n'était pas si déterminé à rallier sa troupe pour se venger de quiconque ose le manquer de respect.
Et ainsi de suite. Il est certain que les Vandals obéissent à des codes, à l'honneur et aux convenances et aux lois non écrites, etc., mais l'expansion du club au-delà de Chicago ne devrait pas être un point de l'intrigue si important. Malgré toutes ces routes sans embûches, le récit ne se dirige jamais totalement dans une direction satisfaisante.
Mais le personnage de Comer ne sera pas la seule à être fascinée par son environnement. Il y a quelque chose d'extrêmement séduisant à regarder tous ces acteurs robustes montrer un tel machisme alpha-mâle - ils ont fait leur propre pilotage, selon les notes de presse du studio - et, dans quelques moments surprenants, dévoiler leurs âmes sensibles. (Tous ceux qui sont associés à la saga Fast and Furious devraient prendre note de la manière d'accomplir cet exploit !) L'ensemble s'harmonise si bien que personne ne se démarque à 100 % du groupe, sans parler du temps d'écran suffisant pour mériter une considération sérieuse pour les prix. Cela en dit long compte tenu de tout le talent nommé aux Oscars présent.
Pourtant, il y a une raison pour laquelle Nichols ouvre et ferme son film avec l'arc de Benny. Butler est la vraie affaire avec un avenir plus brillant que n'importe quel phare de moto. Il ne prononce pas beaucoup de dialogues et pourtant sa présence ardente en dit long. Pas d'Elvis ? Pas de problème. Grâce à cette aura captivante, il est capable de laisser les spectateurs très secoués.
The Bikeriders, qui a fait sa première au Festival du Film de Telluride, sort en salles le 1er décembre.